vendredi 14 septembre 2007

Marathon

Une des difficultés que Papa a toujours eu alors qu'il travaille sur un projet, est d'évaluer le temps requis pour le compléter:
-J'en ai pour 2 ou 3 jours...
(Traduction: comptez une semaine au moins!)
-Je vais avoir terminé d'ici la fin de la semaine.
(Traduction: je parle de la fin de semaine dans 2 semaines)

C'est bien involontaire de sa part, et ce n'est pas parce qu'il ne travaille pas vite. Papa est incapable de faire quelque chose à moitié et de couper les coins ronds. Alors il prend le temps qu'il faut pour faire un bon travail. Ajoutez de sérieux problèmes inattendus comme le remplacement des freins arrières et un doigt coupé, et l'échéancier recule encore. Dans le fond, sa constante sous-évaluation du temps est une bonne chose: certains travaux ont pris tellement de temps que s'il avait su au départ combien de temps il allait y passer, jamais il ne se serait lancé là-dedans!

Mais au cours des derniers jours de août, j'ai senti que Papa commençait à avoir sérieusement hâte de prendre un break du Travco. Il travaille dessus depuis le moins de mai. Ça doit bien faire 10000 fois qu'il monte à bord et redescend du véhicule. Evidemment il ne comptait pas terminer au complet le projet de rénovation cette année, mais il espérait tout de même en profiter un peu et prendre quelques jours de vacances cet été avec son nouveau motorisé. Mais l'été est passé, la liste des travaux à faire s'est allongée constamment, puis Papa s'est blessé, alors la Baleine Bleue n'est pas sortie de l'été.

Septembre approchait, avec le weekend de la Fête du Travail. Comme je l'expliquait précédement, lors de ce weekend nous nous rendons tous au Lac St-Jean, région natale de mon père, pour notre fête familiale annuelle. Habituellement mes parents s'y rendent avec leur motorisé, et cette année il était impératif que le Travco s'y rende pour la première fois. Les derniers jours d'août se sont donc transformés en un véritable marathon, afin de terminer les travaux en cours sur le Travco et le préparer pour son premier voyage d'importance.

En plus de finaliser la réparation des freins arrières, il restait un milier de petits détails à régler: le klaxon, l'indicateur de quantité d'essence et l'indicateur de quantité de propane qui ne fonctionnaient pas, une petite fuite dans le réservoir à eau, installation des nouveaux sièges, grand ménage, etc. Le copain Gerry est venu lui prêter main forte. Pendant que Papa courait les UAP et compagnie pour essayer de trouver le dernier bout de tuyau manquant pour finaliser les réparations aux freins, il a chargé Gerry de l'installation des roues arrières et de l'ajustement des roulements (bearings). J'ai eu l'occasion de l'assister, et j'ai vu que Gerry, y connaît son affaire! C'est un mécano extrêmement expérimenté et ça paraît! Papa était très heureux du coup de main de son ami. De son côté, Maman a transformé le fouilli du chantier intérieur du motorisé en un endroit propre et habitable, puis a vu aux préparatifs du voyage lui-même. Après une semaine épuisante, tout était finalement prêt vendredi soir.

La Baleine Bleue a donc quitté Québec le lendemain matin, en route vers le Lac St-Jean. Les photos suivantes ont été prise à l'Étape, dans le Parc des Laurentides, à l'heure du lunch.





Quelques heures plus tard le Travo était rendu à destination, sans le moindre problème. Heureux d'être arrivé sans anicroche, Papa a déclaré qu'il y a possiblement encore un peu d'air dans les lignes de freins, car la pédale semble plus molle qu'elle était auparavant, et qu'il serait bon de vérifier l'alignement de la conduite, car à son avis le véhicule manque légèrement de stabilité. Donc rien de grave, tout s'est bien déroulé.

Mes parents ont par la suite pris quelques jours de vacances et se sont rendus dans la région de Charlevoix, pour revenir à Québec le weekend suivant. Un total d'environ 800km sur les routes les plus montagneuses de la province, et tout s'est parfaitement déroulé. Le gros 440 a ronronné comme un matou, propulsant aisement la Baleine dans les longue montées de Charlevoix. La consommation d'essence, calculée approximativement sur une distance d'environ 300km, était autour de 7.5 milles au gallon. Papa espérait faire un peu mieux, mais il s'agissait d'une route montagneuse et c'était une journée venteuse, ce qui n'a certainement pas aidé. C'était la première épreuve routière sérieuse pour la Baleine Bleue, et elle l'a réussi avec succès!

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