jeudi 24 mai 2007

Nouveau plancher

Les travaux de soudure sur le plancher sont à peu près terminés. Cette réparation a demandé énormément de travail et a pris beaucoup plus de temps que prévu. Il va rester à découper un contreplaqué et installer un tapis neuf.



Papa a également retiré le réservoir d'eau de son compartiment, afin de s'assurer du bon état du plancher à cet endroit. C'est un gros réservoir en plastique situé sous le lit arrière, fixé directement sur le plancher de contreplaqué. Il n'aurait pas été surprenant que le plancher soit détérioré à cet endroit, mais il s'est avéré en très bon état.



Entre temps, Papa a drainé la transmission et retiré la panne afin d'inspecter le filtre. Une panne pleine de cambouis et un filtre très sale indiqueraient un problème potentiel de transmission. Heureusement la panne ne contenait qu'un léger résidu, et le filtre était raisonnablement propre, ce qui est normal pour le millage du véhicule. Le liquide de transmission sera remplacé, et il n'y a donc pas de problèmes en vue de ce côté.



Aujourd'hui Papa a inspecté les roulements de roues avant, et tout semble en parfait ordre. Ce chassis de camion est d'une construction très solide, et c'est encore comme neuf.

dimanche 20 mai 2007

Réparation du plancher

Le plancher du côté du conducteur est presque terminé. La travail de découpage et soudage de plaque de métal est terminé, il restera le contreplaqué à installer.



Mais auparavant Papa a entrepris le côté passager. Après avoir enlevé tout le contreplaqué pourri, il a découvert que la rouille s'étendait jusqu'au seuil de la porte principale. Il a coupé et retiré la vielle tôle rouillée:





Au lieu de simplement découper une seule plaque de tôle pour refaire le plancher sous le siège du passager, il a dû découper de multiples petites plaques pour refaire le seuil de la porte et la marche, et souder le tout. C'est beaucoup de travail.




L'ouverture que l'on voit au delà de la marche est la compartiment de la batterie.
Hier soir il terminait l'ajustement de la plaque de tôle du côté passager. La tôle utlisée est assez épaisse, presque 1/8 de pouce. Elle est donc assez lourde à manoeuvrer, Papa lui a donc soudé une poignée temporaire pour pouvoir la positionner plus facilement. Il y a beaucoup "d'essai-erreur" dans l'ajustement de ces plaques, car il n'y a pas que des lignes droites, le mur est courbé et il faut avoir la bonne courbure. Papa commence par se faire un modèle approxaimatif en carton avant de découper la tôle elle-même. Mais ça demande plusieurs ajustements: installe la plaque, mesure, ôte la plaque, meule, installe la plaque, etc. jusqu'à ce que l'ajustement soit parfait.


mardi 15 mai 2007

Ça va etre solide

Ce matin Papa terminait l'ajustement de la plaque de tôle qui va servir de plancher. C'est une tôle assez épaisse, très rigide, déjà peinte d'un côté (c'est du matériel recyclé bien entendu!) Quelques ouvertures ont été pratiquées dans la tôle: la colonne de direction passe par le grand trou ovale, et des fils électriques passent par le petit trou. L'ouverture en demi-lune est pour la pédale de frein. Voici la pièce en question:



Une fois en place, la tôle remplace parfaitement celle du plancher original. Elle sera vissée le long du mur avec des vis à métal auto-perceuses, avec un joint de colle industrielle. De l'autre côté elle sera soudée à la partie de la tôle originale qui était encore en bon état. L'autre trou rond que l'on aperçoit dans cette tôle sert à accéder au réservoir d'huile du maître-cylindre. Originellement il y avait un bouchon qui bloquait ce trou, mais le bouchon d'origine avait été remplacé par... un couvercle de canne de peinture! Évidemment il n'y avait rien d'étanche, l'eau s'infiltrait sans retenue et imbibait le contreplaqué et le tapis.




Le plancher du côté droit devrait être un peu moins pire à réparer. Papa n'a pas encore enlevé le vieux contreplaqué, mais à première vue ça semble moins rouillé. Chose certaine la plaque de tôle de remplacement sera moins difficile à découper parce qu'elle ne comporte pas d'ouvertures comme celle du côté du conducteur. Sur la photo on voit la rouille sur la partie de tôle verticale, il y a même un petit trou où on voit dehors...

samedi 12 mai 2007

Premières surprises

Papa a approché le Travco de son garage. Il restera stationné là pour les prochaines semaines. La Baleine est trop grosse pour entrer dans le garage.
C'est le début des travaux. Le devant du motorisé est soulevé avec un jack puis déposé sur des blocs de bois. Les roues avant sont enlevées pour inspection des composantes de suspension et direction. J'ai dû donner un coup de main à Papa pour dévisser les boulons des roues, ils étaient incoyablement serrés. On était à deux sur la clé de roue, rallongée avec un tuyau de 4 pieds, et il a fallu chauffer les boulons à la torche pour arriver à les dévisser. Pour les roues arrières, Papa m'a expliqué qu'il faudra un outil spécial en raison des roues doubles.



La fenêtre arrière

Vu de l'extérieur, la fenêtre arrière a été repeinte en gris, comme le reste. De l'intérieur, un morceau de Coroplast blanc (panneau de plastique genre pancarte d'élection) a été vissé par dessus la fenêtre pour la bloquer. Aucune finition, c'est très laid, et en plus il y a une infiltration d'eau par cette fenêtre.

Sur cette photo on voit, dans le fond de la chambre, le panneau de plastique qui bloque la fenêtre:



Papa a enlevé le panneau en question, pour découvrir que la fenêtre semble avoir été calfeutrée à plusieurs reprises avec divers type de scellants (silicone, mono, je ne sait quoi), et du styrofoam en cannette a été vaporisé par dessus ça. Une job de cochon comme on dit, et l'eau s'infiltre quand même...

Heureusement tous ces scellants ne semblent pas avoir adhérer fortement à la finition en fibre de verre, et le tout sera facilement nettoyable. L'eau s'infiltre par le joint de caoutchouc. Ce joint est d'un type qui requiert une petite bande de verrouillage qui s'insère à l'intérieur et qui maintient le joint en place. La petite bande est manquante, ce qu fait que la fenêtre n'est pas solidement attachée en place, et l'eau s'infiltre. Avec un coup de main de son fidèle ami Gerry, Papa a scellé la fenêtre correctement et installé une bande de verrouillage dans le joint. Ceci devrait régler le problème d'infiltration d'eau pour cette fenêtre. Il restera à déterminer une façon de refaire la finition intérieure autour de cette fenêtre afin de cacher les trous des vis qui tenaient le panneau de Coroplast.

Dehors, en haut de la fenêtre arrière, il y a un joint de métal qui semblait louche. Ce joint est à la jonction des deux coquilles de fibre de verre qui constituent la structure extérieur du motorisé. Papa a passé une demi-journée à dévisser les vieilles vis qu tenaient ce joint, il a refait le scellant, vissé le tout avec des vis en inox, puis repeint. On peut voir ce joint sur la photo suivante. On voit aussi qu'il reste un peu de nettoyage à faire autour du joint de la fenêtre:



En paralèlle, Papa refait le scellant autour du pare-prise du côté passager. Ce pare-brise semble avoir été mal installé, il dépasse légèrement de son cadrage. Il est hors de question de replacer le pare-brise correctement, il faudra vivre avec, sauf qu'en le scellant correctement il ne devait plus y entrer d'eau.

Papa a par la suite découvert de la pourriture dans le bois au seuil de la porte. Rien de très difficile à réparer. La batterie du véhicule est située à cet endroit, sous un panneau d'accès. Ce panneau ne ferme pas bien, et devra être refait par la même occasion.



Ailes

Les ailes avant, particulièrement celle du côté du conducteur, sont assez rouillées. La rouille est intérieure (la coque extérieur étant un fibre de verre). La plaque de métal rouillée est en fait le plancher du cockpit du motorisé. C'est là que Papa a découvert le plus grave problème à date. Lors de l'inspection initiale du véhicule, le plancher semblait très solide partout. Le plancher est fait de contreplaqué. Même dans le cockpit, le plancher était bien rigide. À cet endroit, il est contitué d'une plaque de tôle (visible dans le puit de roue), un contreplaqué, puis la finition intérieure (tapis). La tôle est complètement rouillée et le contreplaqué est pourri à quelques endroits. Comme l'eau s'infiltrait autour des pare-brise, le tapis et le bois ont absorbé l'eau et gardé l'humidité, et la rouille a détruit la tôle.

Cette réparation implique un chantier majeur. Démontage du volant, pédales, tapis, etc. Le plancher rouillé a été coupé à la meule. La structure ne semble pas gravement attaquée, sauf un pilier de structure (l'équivalent du pilier B dans une voiture) qui devra être renforcé parce qu'il est presque compètement coupé par la rouille à la hauteur du plancher. Les photos suivantes montrent où en sont les travaux en date d'aujourdhui.

Voici une vue d'ensemble du poste de pilotage de la Baleine Bleue. (oui, on voit bel et bien dehors par le trou!):






Le plancher original:



Voilà où en sont les travaux. Et ce n'est qu'un début!

Au travail!

Quelques détails sur le Travco 270:

Longueur: 27 pieds
Moteur: Dodge 440-3, 375hp
Transmission: Dodge 727, 3 vitesses.
Différentiel: Dana 4.56
Poids: autour de 14 000 lbs
Génératrice: Onan 6000W
Chauffage central, douche, four micro-ondes, aspirateur central, climatiseur.

Voici le plan tiré du manuel original. La dinette arrière n'existe plus, c'est maintenant un lit permanent.



Le motorisé est en assez bon état malgré son âge. Une inspection mécanique sommaire avant l'achat n'a rien révélé de grave. Le moteur démarre et tourne rondement, la transmission fait bien son travail, les freins et les six pneus Michelin sont presques neufs, la tenue de route est bonne.

Quelques points préliminaires:

-la peinture n'est pas très belle. Il s'agit probablement d'une peinture de type automobile, mais il y a quelques égratigures et l'on constate que cette peinture ne semble pas adhérer très fortement à la surface de fibre de verre en dessous. Des bandes décoratives (stripes) rouges ont été ajoutés entre la partie bleue et la partie grise. Ces bandes ont tendance à peler à plusieurs endroits. La peinture semble dater de 10 ou 12 ans environ.

-Il y a des inflitrations d'eau à plusieurs endroits, notament à la fenêtre arrière et autour des pare-brises.

-Le frigo fonctionne seulement à l'électricité. Il faudra envisager l'achat d'un frigo au propane. Il s'agit du frigo original.

-Il y a plusieurs éléments sur ce motorisé qui ont été soit installés incorrectement, soit installés par des amateurs ou des incompétents. Du travail "botché" comme dirait mon père. Exemple: l'auvent. Il est fixé de façon sommaire, avec des moceaux de bois et une ferrure qui semple avoir été pliée à coups de marteau. Autre exemple, le micro ondes: installé dans une armoire dont le panneau a été enlevé, et le cadrage ajouté autour de l'appareil semble avoir été fait avec du bois de rebut. C'est plein de petits trucs comme ça qui vont demander beaucoup de travail.

-Il y a un peu de corrosion à réparer dans les puits de roues, surtout à l'avant.

-Maman n'aime pas du tout la couleur du tissu utilisé pour les rideaux et les coussins du divan et de la dinette. Le tissu est de bonne qualité et semble presque neuf, mais les teintes de rose et vert ne sont pas très belles. Maman aura bientôt l'occasion d'exercer ses talent de couturière...

Mais ce sont des détails. Les priorités de Papa pour l'instant sont:
-colmater les infiltrations d'eau
-s'assurer que la partie mécanique (moteur, transmission, différentiel, bearings, etc) ne nécéssite pas de réparations immédiate et que le véhicule peut prendre la route de façon sécuritaire.

Si le côté mécanique ne révèle pas de surprises, le reste ne sont que des détails, et le petit Classe C sera mis en vente immédiatement. Car l'objectif est d'aller faire du camping avec la Baleine Bleue dès cet été, et les réservations sont déjà faites pour le camping de Stoneham pour la St-Jean-Baptiste...

Un rêve

Un rêve enfin devenu réalité.
Papa à enfin acheté le jouet dont il rêvait depuis des années: un motorisé Classe A Travco 1975, modèle 270.
Vous avez bien lu: année 1975.
Non, ce n'est pas tout à fait neuf...



Le mastodonte a en effet besoin d'un peu de rénovation, j'ai donc décidé de créer ce blog afin de documenter la progression des travaux effectués par mon père sur son jouet.

Mais tout d'abord, quelques explications. Pour quelle raison un homme apparement sain d'esprit se donnerait-il tant de misère pour renover un vieux "campeur" âgé de 30 ans?
Voici donc quelques détails sur l'homme et son campeur...

Le chef de projet

Mon père est routier (camionneur) de métier. Aujourd'hui à la retraite, il a travaillé à peu près toute sa vie dans l'industrie du camionnage. Il n'est pas mécanicien mais se débrouille fort bien en mécanique, ayant entretenu son camion de nombreuses années. Ses voitures ne vont à peu près jamais au garage, il en fait lui même l'entretien et les réparations. Il conserve ses véhicules un peu plus longtemps que le moyenne des gens: pour vous donner une idée, ses véhicules personels sont une camionette (van) Dodge 1981 et une authentique Renault 5 1982. Les deux véhicules sont en très bon état, et il n'est pas rare qu'on lui demande si sa Renault est à vendre. Sa motoneige est un 1968, encore en très bon état et qu'il utilise à chaque hiver pour se rendre à son chalet. L'Acura 1.6EL 1997 de ma mère est la voiture "neuve" de la famille (ben quoi, il a juste 10 ans ce char là!).

Côté outillage, pas trop de problème: le garage de mon père, que l'on pourrait appeler la "shop à miracles", est plutôt bien garni. On y retrouve toute une gamme d'outils manuels, électriques ou pneumatiques, un compresseur, une soudeuse, etc.

Côté réalisations, il n'y a pas grand chose en mécanique que mon père n'a pas déjà fait. En plus de l'entretien régulier de ses véhicules, la "shop a miracle" a été temoin de reconstructions de moteurs (voiture, motoneige, etc) peintures complètes de voitures, construction de remorques, en plus des multiples "patentes" de mon père. Papa est en effet un patenteux de première classe, doué pour faire quelque chose de neuf avec du vieux, transformer un objet inutile en un outil indispensable. Comme un 6e sens, Papa a le "sens de la mécanique", et il est habitué de travailler sur des vielles affaires, réparer n'importe quoi avec les moyens du bord (d'où le nom de la shop à miracles). Mon père ne fait rien à la hâte, il a horreur du travail bâclé ou des réparations temporaires ou mal faites. Quand Papa répare quelque chose, habituellement ça ne brise pas de si tôt.

Mon père n'en est pas à son premier projet de rénovation de motorisé. Il a déjà effectué la remise à neuf complète d'un motorisé Classe C acheté au printemps 2001. Il s'agit d'un petit motorisé de 21 pieds sur un chassis de Dodge 1979. D'apparence propre, ce vehicule aurait pu remplacer la maison dans le film "La foire aux malheurs". Il n'y avait à peu près rien qui fonctionnait correctement dans ce motorisé. Tout était à réparer: carosserie, plomberie, électricité, moteur, etc. La seule chose que Papa n'a pas démonté, réparé, refait ou rénové lui-même est la transmission, qui a été remise à neuf par un spécialiste. Acheté au début du printemps en prévision d'un voyage dans l'ouest canadien avec un couple d'amis, Papa a travaillé sur son motorisé presque 7 jours sur 7 jusqu'au début juillet, où tout fut finalement prêt. Suite à un petit "road test" de 2 km (en fait il était simplement allé faire le plein au coin de la rue) il a déclaré à ma mère que "tout est beau". Ils sont partis quelques jours plus tard pour un voyage de 20 000km qui les a menés jusqu'en Alaska, sans connaître le moindre pépin mécanique.

Mes parents possèdent toujours ce petit motorisé, avec lequel ils ont fait plusieurs petits voyages depuis 2001. Le principal désavantage du petit Classe C est justement sa taille. Maman s'en accomodait bien, mais Papa le trouvait trop petit (certains diront qu'il est facile de trouver des défauts quand on veut changer pour autre chose, mais bon...) Le gros défaut du Classe C est que le lit n'est pas permanent et il n'y a pas de chambre fermée. Ça devient tannant de transformer, à chaque soir, la dinette en lit, et démonter ça à chaque matin pour pouvoir déjeuner.

Travco



Les Travco sont aux campeurs motorisés ce que les veilles Airstream sont aux roulottes de camping. Les motorisés Travco sont construits en fibre de verre, sur un chassis de camion Dodge. Le moindrement entretenus, ces véhicules sont extrêmement durables. La coque en fibre de verre est très rigide et ne rouille pas, la mécanique est très simple et durable. Les Travco sont donc des véhicules très durables. Aux USA, il n'est pas rare de voir certains Travco des années 60, qui ont été fièrement remis à neuf par leur propiétaires, tout comme certains le font avec une vieille roulotte Airstream. Posséder un Travco ce n'est pas juste posséder un campeur motorisé, c'est comme posséder une Harley-Davisdon, il y a un petit côté nostalgique ou historique, un feeling spécial.

L'engouement de mon père pour les Travco ne date pas d'hier. Papa les regarde depuis qu'ils existent. À l'époque, ces motorisés furent parmis les premiers Classe A sur le marché. Ils sont les ancêtres des supers Classe A modernes d'aujourd'hui. Ces derniers étant hors de prix, l'achat d'un Travco usagé pour un bricoleur comme mon père est donc une combinaison parfaite. Depuis quelques années il consulte régulièrement les petites annonces, Hebdo VR, LesPac, etc. au cas où un Travco serait à vendre à bon prix. Finalement, ce printemps un modèle 1975 a fait son apparition sur LesPac. Papa est allé voir ça, et a finalement décidé de l'acheter.

La Baleine Bleue

Le jour où le Travco est arrivé à la maison, ma mère a avisé la famille par email en nous écrivant: "la Baleine Bleue est arrivée!". Effectivement le Travco en question est gris et bleu. Ce ne sont pas ses couleurs originales, et il faut dire que ce choix est quelque peu douteux. Mais une chose à la fois! La peinture est assez loin dans la liste des choses à faire... Je crois cependant que le nom de "Baleine Bleue" va rester.

Voici quelques photos de la Baleine lors de son arrivée chez mes parents: