lundi 19 novembre 2007

Les freins - encore!

Les pièces de remplacement pour les freins ont mis près de deux semaines à arriver. C'est que plus personne ne garde en stock ces pièces, et le détaillant à dû les faire venir des États-Unis. Durant la période d'attente, le Travco était immobilisé dans l'entrée, sans possibilité de bouger avant que tout le systeme soit remis à neuf. Papa a retiré toutes les vieilles lignes hydrauliques, rouillées ou non, afin de pouvoir refaire le systeme à neuf de A à Z, et d'avoir la conscience tranquille quant à la fiabilité du systeme de freinage.

Papa en a profité pour peindre le chassis avec une peinture antirouille et hiverniser le véhicule avec de l'antigel à plomberie, les températures nocturnes étant maintenant bien en dessous de zéro la nuit. Voici quelques petits travaux qui ont été finalisés:

Capote du climatiseur

Voici de quoi avait l'air la capote du climatiseur:



Suite aux travaux sur le systeme électrique il y a quelques semaines, la capote avait été enlevée. Son état lamantable incitait à la remplacer dès que possible, mais comme ce bout de plastique est assez dispendieux Papa a tenté de lui sauver la vie et l'a réparé. Le résultat n'est pas si mal. Nouvelles grilles, quelques rivets, et c'est déjà très acceptable:




Limiteur d'angle d'ouverture de porte à enroulement automatique

C'est le meilleur nom que j'ai trouvé pour cette invention de mon père que la plupart d'entre nous appelleraient simplement un "stoppeur de porte". Laissée à elle même, la porte du Travco s'ouvre complètement jusqu'à ce qu'elle frappe le support de l'auvent derrière elle (Bang!). Dans le coin supérieur de la porte, Papa a installé une courroie avec un enrouleur qui empêche la porte d'ouvrir trop loin et de frapper le support de l'auvent. Ce machin est fabriqué à partir d'une vieille ceinture de sécurité de voiture. Ça fonctionne très bien, et le copain Gerry pensait même à bricoler quelques chose de semblable pour son propre motorisé (oublie ça Gerry, ya des droits d'auteur sur ça!).




(Note: la porte ouvre plus grandement que ce que l'on voit sur les photos)

Accoudoirs

J'ignore si on peut appeller ça des accoudoirs, on ne peut pas vraiment s'appuyer les coudes là dessus. Il s'agit de la finition rembourée installée de chaque côté dans le "cockpit" de la Baleine Bleue. Papa les avait démontés car ils étaient en piteux état, ayant été endomagés par les infiltrations d'eau. Sur ces photos ont voit les vieilles pièces de contreplaqué et leur recouvrement de mousse, puis un nouvel accoudoir une fois installé dans le motorisé:






Freins

Puis finalement, les pièces de freins sont arrivées:




C'est beau des pièces neuves!
Mais ça vient avec un belle facture aussi... Le coût total pour deux hydrovacs réusinés et un maître-cylindre neuf (cette pièce étant impossible à trouver réusinée) se monte à un beau petit $1350. Ouch!
Il s'agit de la plus grosse dépense à date sur ce projet de restoration, et c'est une dépense que Papa n'avait pas cru devoir faire lors de l'achat.
Mais en achetant un tel véhicule, il faut s'attendre un moment donné à avoir une surprise, eh bien en voilà une plutôt coûteuse. Mais bon, avec les freins c'est une question de sécurité, et rendu à ce point dans les travaux, mieux vaut payer et se considérer chanceux que d'un autre côté, Papa n'a pas eu à toucher au moteur, la transmission ou autre truc dispendieux.

Papa a donc réinstallé les deux hydrovacs et la pompe, puis a entrepris une des jobs les plus difficiles à date sur le motorisé: refaire entièrement les lignes hydrauliques. Et il semble y avoir des kilomètres de tuyau dans un Travco... Deux lignes partent du maître-cylindre situé à l'avant et se rendent aux hydrovacs situés à peu près au centre du véhicule en dessous. De là, deux autres lignes retournent vers l'avant jusqu'à une petite valve d'équilibrage. De cette valve, une ligne retourne complètement à l'arrière pour alimenter les freins arrières, et deux autres lignes se rendent à chacun des étriers des freins avant.



Bon, OK disons que ça ne fait pas tout à fait un kilomètre, mais ça prend pas mal de tuyau! Chaque bout de tuyau doit être plié et formé correctement, puis un raccord fraisé doit être installé à chaque bout. C'est beaucoup de travail. Papa est équipé pour ça (coupe-tuyau, fraiseuse pour les raccords, etc.) et le manuel d'entretien (Service Manual) détaille bien le systeme.

Finalement le jour est arrivé où tout était correctement branché et il ne restait qu'à y mettre de l'huile et à purger l'air du systeme. Papa a dû s'y prendre à deux fois, car le circuit nécéssite une assez bonne quantité d'huile de frein et après une bonne séance de pompage/saignage, il semblait rester encore de l'air. Pour simplifier les choses, Papa s'est bricolé un systeme de purge pressurisé assurant le remplissage continu du réservoir d'huile avec une légère pression, ce qui lui a permis de purger le circuit lui-même sans nécéssiter l'assitance d'une autre personne pour pomper la pédale. Encore là, il a dû s'y prendre à deux reprises, son premier systeme de purge ne fonctionnait pas très bien. On peut l'apercevoir ici, relié au nouveau maître-cylindre:



Papa a donc fabriqué un deuxième prototype qui cette fois fonctionnait très bien. On l'apercoit sur cette photo, qui est plus sombre que la précédente parce que Papa avait appliqué la peinture antirouille sur le chassis entre-temps:




Il en est sorti encore un peu d'air, et bien que le résultat fut satisfaisant, Papa croit qu'il en reste encore un peu le systeme à quelque part. Il y a encore une légère sensation spongieuse sur la pédale lorsque les freins sont appliqués. Cependant, malgré ce petit inconvénient, le systeme semble fonctionner correctement, et Papa a décidé d'aller tester le tout sur la route.

Je l'ai donc accompagné pour cette petite randonnée. Les freins ont fonctionné parfaitement: le freinage est sûr et puissant, immobilisant rapidement ce véhicule de 14000lbs sans effort notable. Pour ce qui est de la possibilité qu'il reste un peu d'air dans le systeme, ce n'est certainement pas critique, et Papa y verra au printemps prochain, le freinage est parfaitement sécuritaire dans son état actuel.

C'était ma première balade à bord de la Baleine Bleue. Je doit dire que j'ai bien aimé, le vehicule est relativement silencieux, je m'attendait à davantage de bruit (évidement quand la route devient mauvaise c'est plus bruyant). Les grands pare-brises et la hauteur du véhicule offrent un superbe visibilité. Ayant passé sa vie au volant d'engins beaucoup plus gros et plus lourds, Papa retire un plaisir évident à conduire son motorisé.

Papa m'a offert de prendre le volant sur quelques kilomètres, ce que j'ai bien apprécié. N'ayant jamais conduit un tel mastodonte, je ne savais pas trop à quoi m'attendre, mais la Baleine est docile et agréable, le gros V8 propulse la Baleine sans effort et le freinage est effectivement très puissant.

Cette balade a été la dernière de la saison pour le Travco. Le temps est venu de remiser le véhicule pour l'hiver. Papa stationnait son petit Classe C dans le fond de son terrain. Reculer le Travco au même endroit a demandé un peu plus de précautions car le passage entre les arbres à côté de la maison n'est pas très large. Il restera à proteger le véhicule pour l'hiver, ce à quoi Papa s'affairera durant les prochains jours.